C’était un des objectifs d’Adeline pour ce voyage au Japon : gravir le Fuji-san et de préférence la nuit pour observer le lever du soleil sur le toit du Japon.
Après avoir vérifié que la météo serait bonne et que le ciel serait dégagé, on décide de gravir le Mont Fuji dans la nuit de jeudi à vendredi. Après avoir fait quelques achats nécessaires (lampes frontales, barres protéinées ainsi que des warmer body), nous prenons le shuttle à 18h afin de monter à la 5e station où démarre le trail. Il existe 4 trails pour grimper le mont Fuji, nous décidons de faire le sentier de Subashiri. En effet, ce n’est pas le plus populaire, on ne devrait donc pas rencontrer trop de monde sauf quand celui-ci rejoint le sentier de Yoshida à la 8e station, ni le plus rapide mais visiblement il nous promet de la variété dans les paysages rencontrés (enfin uniquement au début car on se retrouve vite sur les parties désertiques).
On démarre donc à la 5e station qui se situe à 2.000 mètres d’altitude. Le principe est de monter de station en station (il y en a 10 au total) pour arriver au sommet. A chaque station, des bancs (dehors) et des toilettes sont normalement accessibles. Le sommet étant à 3.776 mètres, on va donc gravir quelques 1.776 mètres de dénivelés en 8,17 km (ça vous donne une idée de ce qu’on va gravir!). L’objectif est d’arriver pour le lever du soleil qui aura lieu à 5h05. Il faut qu’on calcule bien notre temps de montée car il fait froid au sommet, il ne faut donc pas qu’on arrive trop tôt et qu’on doive patienter trop longtemps dans le froid. La durée du trail est sensée être 5h40 d’effort pour monter (sans les pauses donc) et 3h de descente (toujours sans les pauses). La carte détaille bien les timings entre chaque station, ça va nous aider pour calculer notre parcours. On bouclera notre tour (pauses comprises) en 16h.
On décide de commencer notre trail dès que le shuttle nous a déposé afin de rejoindre la première étape de notre marche en marchant encore dans une semi pénombre.

Alors qu’on s’attendait à une difficulté progressive dans la montée, on fait face directement à de beaux pourcentages de dénivelé et ça ne s’arrêtera pas jusqu’au sommet. On tient cependant pour cette première étape, à peu de chose près, le timing type pour effectuer cette première montée. On y mangera notre repas et on enfilera nos premières couches car l’un des écueils les plus importants sera de faire face au froid qui s’accentuera au fur et à mesure qu’on s’approche du sommet. Heureusement, nos différentes couches et la marche nous permettront de faire face au froid. On se rend compte au fur et à mesure que le défi sera de taille car c’est physique et que ce n’est pas une simple randonnée. Cependant, lorsqu’on s’arrêtera pour reprendre notre souffle, il suffira d’observer les différentes vues qu’on aura sur la vallée et sur le ciel étoilé pour nous donner du courage. C’est vraiment magnifique (les photos ne rendent d’ailleurs pas justice à la beauté du paysage)!
Malgré la difficulté les enfants montent comme des cabris, là où leurs parents ont plus de mal. Ils nous attendront d’ailleurs très régulièrement dans les différentes ascensions. Nous finirons cependant par dépasser les différents niveaux et à bien gérer les différents temps de repos sans prendre froid. Alors qu’on a rencontré jusqu’ici que quelques personnes sur le chemin, on arrive au dernier tronçon où se mettent en marche ceux qui ont dormi dans les différents refuges. Il est 3h00 du matin, il est sensé ne rester qu’1h20 d’ascension pour atteindre le sommet, on pense donc avoir de la marge par rapport à notre objectif. Et c’est là qu’on a craint de ne jamais arriver à temps car c’est l’embouteillage.
On va donc devoir avancer au pas sur ce dernier tronçon et les minutes défilent alors que le ciel commence à s’illuminer. Finalement, on atteindra le sommet à 4h40. Juste à temps pour trouver un spot et observer le lever du soleil.
Après avoir assisté au lever du jour, nous nous installons pour prendre une soupe rapide afin de nous réchauffer mais c’est déjà le temps de redescendre. Cependant, la fatigue commence bien évidemment à se faire sentir surtout chez les enfants qui ont beaucoup donné dans la montée. De plus l’adrénaline commence à retomber, ce qui fait que les enfants ont un véritable coup de barre. Après avoir effectué la première partie de descente, on fait une halte d’une heure pour se reposer. La chaleur du soleil nous réchauffant, les enfants en profitent pour faire une petite sieste réparatrice.
Cette halte recharge les accus et nous continuons la descente qui nous prendra finalement 4h45 (pauses et sieste comprises). Contrairement à l’aller, on profite lors de la descente pleinement du paysage. Le paysage est désertique même lunaire sur la grande majorité de la descente. On a une magnifique vue sur le Japon et la mer. On devine également au loin Tokyo. Alors qu’au sommet, nous étions au-dessus des nuages, nous en traverserons même quelques uns pendant notre descente.
On finit finalement la descente vers 11h00 et attendons la navette afin de récupérer Miyagi. On refait la même photo qu’au départ, ça va on n’a pas l’air trop fatigué 😉

La suite du programme sera simple : trouver un hôtel où l’on pourra passer 1 ou 2 jours afin de recharger nos batteries et un bon resto que l’on trouvera à côté de l’hôtel sur un des lacs de la région.
En conclusion, cette nuit ne fut pas simple car la montée était vraiment dure. Manu a d’ailleurs pensé ne pas y arriver mais finalement on a tous atteint le sommet ce qui nous a procuré une grande satisfaction. Ce fut une expérience familiale enrichissante car on a tous dû aller au-delà de nos limites vu les difficultés et le froid notamment. La satisfaction a d’autant été plus grande que les paysages nocturnes et le lever du soleil étaient splendides. Le fait de grimper dans le noir et sans aucun bruit fut également une expérience vraiment magique. La descente ne fut pas de tout repos surtout l’avant-dernière partie où nous avons affronté un sol de cendres dans lequel on s’enfonçait et on glissait à chaque fois. Ici, ce n’est pas le palpitant qui était sollicité mais les genoux et les cuisses! On a clairement souffert mais on ne regrette vraiment pas notre ascension, c’est un des points forts (déjà nombreux!) du voyage et un des objectifs que nous nous étions fixés. Mais comme le dit un dicton Japonais, celui qui gravit le Fuji est un sage, celui qui le gravit deux fois est un fou. Nous resterons à priori au stade de sages 😉
Bref ce soir, nous dormirons tous d’un sommeil de plomb mais surtout bercés par les nombreuses belles images que nous garderons en mémoire et la satisfaction d’avoir gravi le Fuji-san!
Pfiooouuu , toute mes félicitations à vous quatres 🥰
Merci 😉
Bravo, superbe réussite pour vous 4 et comme tu l’as dit, très belle expérience familiale, pendant laquelle vous êtes unis dans l’effort et la poursuite de la réussite pour chacun d’entre vous. Chapeau bas. 👏👏. Superbes photos et très bon repas en perspective. J’espère que vous allez passé une bonne nuit réparatrice de toutes les fatigués accumulées. 😘😘
😀 vous voilà devenu des sages mais aussi fous de l’avoir fait. Mais aller au Japon sans le faire, c’est aussi fou. Encore félicitation 🤗 et un souvenir pour toute la vie 😙☺🤪😁
Effectivement, un magnifique souvenir pour toute la famille
bravo les courageux crinpeures vous la vais fairje vous félicite ces comme ça j’aime ♥ les vacances 🌴 🌲🌲🌲🌲🌲🍁🌵🌵🌵🌲🌲🌲🌲
Merci 😉
je ne sais pas si le 🗻 fuji est sacré si ils n’epa maintenant il est devenu sacré
Chapeau bas 🤘🏻